la série CUT |
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. Bonjour Antoine, je suis très heureuse de vous retrouver pour cette interview. Vous êtes actuellement sur France Ô dans CUT, série dans laquelle vous jouez le personnage de Charles de Kervelec. Cela fait longtemps que vous êtes comédien ?
Oui, je suis comédien depuis 1994, ça fait pile 20 ans ! J’avais fait le conservatoire à Angers, où je suis né et où j’ai grandi.
. Et vous avez toujours fait ce métier ?
Non, j’avais fait des études de langues et j’ai été steward pendant 10 ans. J’ai voyagé, c’était génial. Le théâtre et le cinéma étaient mes passions, mais je ne voulais pas en faire mon métier. Je faisais plein de castings, de pubs, de stages de théâtre. Je jouais des petits rôles ici ou là, mais vraiment de façon amateur. Et un jour un producteur m’a dit « Je t’ai mis sur un premier rôle ». J’ai dit « oh là là ». Et en fait j’ai été pris. J’ai senti que le destin m’appelait… Ça faisait 10 ans que je faisais le tour du monde. Mon rêve c’était d’être comédien, et on m’offrait la possibilité de le faire. Je n’ai pas hésité : j’ai démissionné. J’ai fait un grand saut, j’ai fait un CUT, j’ai tourné la page !
. Vous veniez d’une famille d’artistes ?
Non, à part mon grand-père qui avait un des premiers cinémas de la ville d'Angers, où il passait les premiers films américains. C’est un cinéma qu’il a fait lui-même, avant la guerre. Après il avait monté un cabaret music-hall au Mans, qui s’appelait l’Alhambra. Et à Angers il était copain avec Mistinguett, Gaby Morlay,… Ca ne vous parle peut-être pas, mais pour une génération, c’étaient les stars de l’époque ! Il avait même joué au Châtelet dans « Le tour du monde en 80 jours », avant la guerre. Il tenait le rôle principal de Phileas Fogg, et le petit jeune dedans c’était Jean Moncorgé. Mon grand-mère lui a dit : « tu feras une belle carrière »…. Et après le jeune garçon a changé de nom pour s'appeler Jean Gabin ! Une petite anecdote qu’il aimait me rappeler lorsque j'étais enfant !
. En 1995 vous avez donc tout quitté pour tourner votre premier film…
C’est un téléfilm qui s’appelait « Sans port d’attache », avec Stacy Keach (Mike Hammer). Il a été tourné en 2 langues, en Français et en Anglais. J’ai passé 3 mois sur un vieux cargo rouillé en mer de chine, aux philippines. On a tourné à New-York, à Bangkok, au Caire et à Marseille. Et après tout s’est enchaîné. Quand vous avez un premier rôle, les agents vous appellent… Je me suis lancé. Des premiers rôles je n’en ai pas eu beaucoup, mais je faisais toujours des apparitions dans des films, des téléfilms, des séries, du théâtre, de la radio, des courts métrages aussi… et après je me suis mis à en écrire et à en faire.
Le choix musical est très bien aussi, les gens dans la rue, la montagne, la mer, les vues aériennes, tout ça c’est vraiment beau, … On met en valeur La Réunion. Le résultat est vraiment chouette. Il y a une vrai exigence, mais je suis fier de faire partie de ce projet.
. Votre personnage est un grand manipulateur, avide de pouvoir (il se lance même en politique !). Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce rôle ?
Pour jouer Charles de Kervelec, il fallait bien que j’ai de l’empathie pour ce personnage. Il est écrit comme étant un salop, il manipule tout le monde. C’est un catalogue, un festival d’horreurs. Et, si je joue 10 ans avec lui, il va bien falloir que je l’aime ce bonhomme ! C’est tout ce travail intéressant à faire qui m’a plu. Il ne fallait pas que je sur joue, que je surdose sa méchanceté. Il fallait que je sois juste par rapport à ça. Quand il parle et qu’il est dur, et bien c’est moi qui suis dur. Et il fallait que je l’assume, avec ma fragilité et ma tendresse. C’est ça qui est bien à faire. C’est peut-être pour ça que ça rend bien à l’écran d’ailleurs.
Car finalement… il est presque sympathique ce Charles
Et bien oui, c’est ça qui est dingue. C’est parce que, malgré ce que j’avais à jouer et à dire, je me suis forcé à le rendre sympa. A lui donner ce petit sourire ou cette fragilité. Ce qui fait que même quand il envoi un scud, ça met le doute chez le spectateur. Sinon Stéphane et Bertrand, les créateurs de CUT, auraient pris une caricature du méchant. Mais ce n’est pas ça qu’ils voulaient : ils ont pris un comédien blond aux yeux bleus. C’est comme si, dans un Walt Disney, au lieu de prendre un loup on prenait une brebis pour faire le méchant !
© Interview réalisée en décembre 2014 par Hélène M. pour le site http://milleartistes.free.fr
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