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Interview de Eric Summer

 

 

© Photo Françoise Pagès - TF1

 

 

 

Eric Summer a réalisé les tous premiers épisodes de la série "Sous le soleil"... Et puis, il est parti travailler sur d'autres projets. "25° Sud", "Groupe Flag", "Le grand patron", "Commissaire Moulin", "Valentine", etc... la liste est longue !

Il travaille derrière la caméra et c'est cet univers là, celui dont on ne parle pas assez, que nous avons eu envie de découvrir avec lui. Quelques semaines seulement avant qu'il ne parte sur le tournage de "Dolmen" (la prochaine grande saga de l'été 2005 sur TF1), il a accepté de répondre à nos questions.

 

 

 

 

 

Bonjour Eric. Pouvez-vous nous présenter rapidement votre parcours ?

 

- Vingt trois ans passés à Brest. Cinq ans d'études de Droit, mais une idée fixe depuis toujours : la réalisation. Je suis un autodidacte : j'ai appris mon métier en voyant jusqu'à trois cents films par an... J'ai réalisé des courts-métrages, des documentaires, des films institutionnels, bref de tout avant de financer mes premières productions documentaires et avoir la chance de les voir achetées par Canal +...

 

 

 

Vous avez été l'un des tous premiers réalisateurs de la série "Sous le soleil". C'est un peu à vous que l'on doit son succès. Pourtant, vous l'avez quitté alors que ça marchait très bien, après avoir réalisé une cinquantaine d'épisodes. Pourquoi ce choix ?

 

- J'ai été le premier réalisateur de Sous le Soleil. De la première saison, il n'y a que le 11ème épisode que je n'ai pas fait. J'ai été heureux de pouvoir mettre l'univers en place, d'en définir le style. Après 72 épisodes de bons et loyaux services, je n'éprouvais plus de plaisir autre que celui de retrouver des comédiens et des techniciens que j'appréciais. Les scénarios étaient les mêmes, seuls les personnages changeaient, et les moyens techniques ne s'étaient pas développés avec le succès de la série. J'avais envie d'autres horizons, d'autant plus que j'avais commencé à travailler sur des productions de langue anglaise, ce qui était une belle opportunité…

 

 

 

Lorsque vous avez lu pour la première fois le scénario de la série, est-ce que vous vous doutiez que le succès serait au rendez-vous ?

 

- Pas à ce point. Les scénarios étaient en effet bons, on pensait faire une série meilleure que ce qui existait en France à ce moment. Mais on ne savait pas si le public serait au rendez-vous. Il y a eu deux faits marquants : alors que je débutais la seconde saison de SLS et que nous tournions sur le port, les équipages des bateaux environnants chantaient à tue-tête le générique en nous voyant. On a alors su qu'on tenait quelque chose de fort… Puis, quelques mois plus tard, alors que je faisais une scène avec Tonya et Bénédicte, il y a eu tout à coup une sorte d'émeute autour de nous : des fans déchaînés prenaient d'assaut le plateau ! Tonya et Bénédicte signaient des autographes à tour de bras, on a dû interrompre le tournage le temps de reprendre le contrôle de la situation. Là, j'ai vraiment réalisé à quel point SLS avait un formidable pouvoir sur le public et pouvait devenir énorme…

 

 

Quels souvenirs gardez-vous des semaines de tournage à Saint-Tropez ?

 

- Comme toujours, on ne garde en mémoire que les bons souvenirs. On tâche d'oublier les nombreuses galères. Mais le meilleur, c'est le fait d'avoir pu rencontrer des filles aussi fantastiques qu'Adeline, Bénédicte et Tonya. Ca n'a pas de prix.

 

 

 

Vous avez peut-être une anecdote à nous raconter ?

 

Lors d'un " son seul " (prise de son sans image) avec Roméo Sarfati, un automobiliste peu courtois klaxonnait comme un fou car on lui demandait d'attendre la fin de la prise de son avant de pouvoir passer. Excédé, Roméo s'est pointé devant la voiture avec un air de défi. Le papy au volant a commencé à avancer un peu pour forcer Roméo à reculer. Celui-ci a alors sauté sur le capot. Énervé, le type a accéléré, Roméo se plaquant sur le capot et toute l'équipe de tournage courant derrière la voiture en hurlant au chauffeur de s'arrêter. On a vraiment flippé. Roméo était très fort pour mettre de l'ambiance !...

 

 

 

Est-ce que vous êtes resté en contact avec des comédiens rencontrés pour la première fois sur le plateau de la série ?

 

- Essentiellement avec les trois filles que j'adore, Damien Ferrette et Arnaud Binard.

 

 

 

Vous avez retrouvé régulièrement Arnaud Binard ("Groupe Flag" pour France 2, "Valentine" pour TF1). Ce sont les hasards des tournages qui font que vous travaillez beaucoup ensemble ?

 

- Pas les hasards ! Pour moi, Arnaud est un grand comédien. Je me suis battu pour lui sur " Sous le Soleil " et sur " Groupe Flag ". Sur " Valentine ", je l'ai imposé en douceur. C'est quelqu'un de très exceptionnel avec qui j'adore travailler. Il est l'une des grosses stars de demain. Mais j'espère de tout cœur le voir travailler autant au cinéma qu'en télé.

 

 

 

Autre série à succès, mais dans un tout autre genre : "Groupe Flag" sur France 2. Là encore vous avez réalisé les six premiers épisodes avant de partir. C'est une habitude de partir après avoir lancé un projet ?

 

- "Groupe Flag" a été un énorme succès sur France 2. La première série était unique : c'était un long métrage de 6 heures, divisé en 6 parties. La barre était trop haute pour que la seconde saison arrive à la hauteur de la première. Pourquoi faire la même chose en moins bien ?... J'ai préféré m'adonner à d'autres projets, en l'occurrence " Valentine ", une très jolie comédie écrite entre autres par Nicole Jamet (co-auteur également de " Dolmen "), que Corinne Touzet a voulu me confier, ce qui m'a beaucoup touché.

 

 

 

Vous réalisez aussi bien des séries policières comme "Groupe Flag" et "Commissaire Moulin", des séries plus ados tels "Sous le Soleil" ou "25° Sud", des comédies comme "Valentine". En tant que téléspectateur, vous avez un style préféré ?

 

- Je n'aime pas le mélo ! Sinon, j'essaye de regarder un peu tout, pour me tenir au courant. Mais ma série-culte de tous les temps n'est pas française : il s'agit de " Seinfeld ". Je suis aussi un grand fan de " 24 Heures ".

 

 

 

Comment avez-vous eu envie de devenir réalisateur ? Qu'est-ce qui vous plait dans ce métier ?

 

- Mon père est un cinéphile averti. Il m'a passé le virus très tôt. Et j'ai toujours eu envie de raconter des histoires… Ce qui est extraordinaire dans ce métier, c'est de créer des univers pour permettre aux gens de s'évader du quotidien. Je remercie Dieu tous les jours d'être là où je suis aujourd'hui… Même si la route me paraît encore longue !...

 

 

 

Vous travaillez actuellement avec Adeline Bondieau à l'écriture d'une bande dessinée. Comment est née cette collaboration ?

 

- Adeline est extrêmement douée pour l'écriture. C'est une mine d'idées inépuisable et elle a un talent indéniable et profond. Quand je lui ai fait lire la première mouture d'un scénario que je venais d'écrire pour le cinéma (" Fuckin' Day "), elle m'a inondé de suggestions. Et ses idées étaient si bonnes que je lui ai proposé de collaborer avec moi sur l'écriture. C'est donc tout naturellement que, lorsque l'éditeur " Soleil " nous a proposés d'adapter cette histoire en BD, nous nous sommes lancés ensemble dans cette nouvelle aventure. " Fuckin' Day " sera le sous-titre du premier album qui déclinera en titre principal le nom de l'héroïne, " Angeline "

 

 

 

Autre comédienne découverte avec SLS. Bénédicte Delmas. Elle se tourne aujourd'hui vers la réalisation. C'est un parcours que vous comprenez ?

 

- Chez Bénédicte, oui. Parce qu'elle a énormément de choses à exprimer et son virage vers la réalisation est naturel. Mais je suis par ailleurs rarement fan des acteurs ou des scénaristes passant à la réalisation.

 

 

 

Dans quelques semaines vous serez en Bretagne pour réaliser "Dolmen", la prochaine grande saga de l'été 2005 sur TF1. Sans entrer dans les détails qui, évidemment, sont confidentiels, pouvez-vous nous parler de ce nouveau projet ? Combien de temps va durer le tournage ?

 

- Dans " Dolmen ", on a des meurtres rituels, des menhirs qui saignent, des bateaux qui explosent, des animaux inattendus devenant incontrôlables, des légendes inquiétantes, beaucoup de brouillard et, en fin de compte, les meilleurs scénarios que j'ai lus depuis des années. Merci à Nicole Jamet et Marie-Anne Le Pezennec ! On a la chance d'avoir à TF1 un directeur de la fiction (Takis Candilis) qui fait bouger les choses. " Dolmen ", c'est du thriller saupoudré de " Twin Peaks " et de " X-Files ". Il fallait oser ! On est donc parti pour 115 jours de tournage à la pointe de la Bretagne. Ca va être dur mais quelle expérience !

 

 

 

Quels sont vos projets ?

 

- Une deuxième bande dessinée et un film cinéma (" Fuckin' Day "). Mais " Dolmen " va me tenir occupé jusqu'au printemps 2005 et pour l'instant, me prend tout mon temps !...

 

 

Eric, merci d'avoir répondu à nos questions ! Nous vous souhaitons bonne continuation pour votre prochain tournage, et peut-être à bientôt.

 

 

 

 

 

 

© Interview réalisée le 20 mai 2004 par Hélène M. pour le site http://seriesls.free.fr, et publié en décembre 2014 sur le site http://milleartistes.free.fr

- Reproduction interdite sans autorisation écrite préalable -

 

 

 

 

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